La photographie de Valery Lorenzo m'apparaît comme une métaphysique, une ascèse. Elle cherche avec violence la vérité, à l'aveugle, obstinément, obscurément. Le matériel cède la place aux signes et à l'essence. Des gouttes de pluie sur une vitre, du vent dans un rideau, quelques miettes de pain, les plis d'un drap, la fumée de cigarettes qui se consument sont autant de traces qui rendent le temps lisible. Sensibilité involontaire, mémoire involontaire, la camera oscura enregistre les variations de la lumière. Chaque fragment ténu est le signe d'une altération, d'un changement qui ne cesse d'annoncer sa disparition.
"Le Temps, pour devenir visible, 'cherche des corps et, partout où il les rencontre, s'en empare pour montrer sur eux sa lanterne magique'"*
*Gilles Deleuze, Proust et les signes, PUF, 1983, citant Proust, Le temps retrouvé, p. 26
ohhh valery
ReplyDeletehe is a prince you know
a knight in shining armor
for the modern world
Would you believe that I am a regular reader of your blog? I am fascinated by your writing between presence and abscence. I try to make sense of every fragmentary element of your work. I am deeply moved by the exquisite letters you send to your friends. Oh the beauty of it!
DeleteLa lumière de Valéry Lorenzo m'a conduite jusqu'à votre blog. Radieuse découverte.
ReplyDeleteJ'ai touvé votre bouteille à la mer. Où vont les canards quand le lac est gelé? C'est une question toujours brûlante pour moi aussi.
ReplyDeletemoi aussi je suis arrivée ici via Valéry et en suis ravie
ReplyDeleteanni
Merci Anni. J'ai découvert votre site avec un vif plaisir. Je suis amoureuse de la Belgique et j'y passe très souvent. Vos photos sont pleines d'inattendu et d'humour.
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