Rien ne m'a plus étonnée ni enchantée que le prodige de collaboration entre Hubert Duprat et le trichoptère, insecte commun qui peuple nos rivières et dont j'ignorais à ce jour l'existence. A l'aide de la soie sécrétée par ses glandes salivaires qui lui sert de mortier et de colle pour assembler les menus détritus qu'elle trouve dans sa biotope, brindilles, graviers ou débris de coquillages, la larve du trichoptère fabrique un fourreau de protection pour se défendre contre ses prédateurs. Hubert Duprat s'est demandé ce que produirait cet orfèvre de l'assemblage s'il ne trouvait à sa disposition que feuilles d'or, perles d'eau et lapis-lazuli. Il les a mis à l'épreuve dans son laboratoire.
Marquetterie sauvage, beauté accidentelle, désir de coquille nous émerveillent et nous interrogent mais le plus prodigieux est de les voir à l'oeuvre.
Vidéo et bijou d'art découvert à l'exposition Dries Van Noten Inspirations au MOMU à Anvers.
MOMU Musée de la mode de la province d'Anvers
Nationalestraat 28
Anvers
*D'après le titre d'une exposition d'Hubert Duprat
Photographs: 1 Fabrice Gousset, 2 Frederic Delpech
La forme finale du cocon est merveilleuse, l’entre-deux est légèrement déstabilisant.
ReplyDeleteQu’aurait pensé Dalí ? Sa propre création de bijoux est époustouflante.