Les corps peints par Alfonso Vallès ne reposent pas sur le sol, aucun plafond ne limite leur expansion dans l'espace. Travaillés par les diktats de l'ordre établi, déformés par l'énergie du refoulement, sous ses pinceaux ces corps se libèrent d'une loi plus forte que toutes celles imposées par la société, la loi universelle de la gravitation. Sa série Hystérie inspirée des photographies prises par le docteur Charcot, de patientes enfermées à l'hôpital de la Salpétrière au début du XXème siècle montre des corps aliénés par la répression toute puissante du corps médical. Nourri du texte de Georges Didi-Huberman, L'invention de l'hystérie, il interroge inlassablement les corps pour traquer les signes des passions humaines, des émotions, des affects, des traumas. Plus récemment les fresques peintes pour l'Hôtel 14 ou ses peintures sur plexiglas montrent des corps d'aujourd'hui subtilement asservis aux lois de la société de consommation. Ces corps célébrés par la grande tradition de la peinture anatomique ont tous en commun de porter en eux une promesse de libération par le défi lancé aux lois de la pesanteur.
1, 2, 3, Photographies Petra Bindel, visite de l'atelier d'Alphonso Vallès
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 Photographies des peintures d' Alfonso Vallès sur son blog, L'union différencie
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