J'aime la tension entre le réel et la fiction dans les aventures d'Antoine Doinel, elle est la condition même de la confession pudique. Dans Antoine et Colette, la première suite donnée aux 400 coups, si François Truffaut reprend le thème littéraire de l'éducation sentimentale, il incarne ses personnages dans la réalité des années 60. Le film est proche à certains moments du film documentaire, photographié par Raoul Coutard en lumières naturelles, dans des lieux réels empruntés à des amis du réalisateur; le noir et blanc souligne en contrepoint la poésie et l'émotion des premiers émois amoureux, l'image parfois bougée, mouillée ou vacillante du chef opérateur participe de l'instabilité du jeune homme, de l'indétermination et du provisoire par lesquels sa destinée semble marquée. Une des réponses favorites du jeune Antoine est l'élusif "peut-être" qui jamais ne renvoie à aucune forme de définitif. La technologie, que ce soit le moulage des disques vinyles à la main ou le service parisien des pneumatiques dans Baisers volés, en devenir comme la maturation de l'adolescent, n'est saisie qu'à un moment transitoire de son évolution.
1, 2, 3 Scènes de Antoine et Colette
4 François Truffaut et Raoul Coutard à la caméra
5 Richard Avedon, François Truffaut et Jean-Pierre Léaud
© Richard Avedon
© Richard Avedon
A voir, a revoir, a savourer.
ReplyDeleteMerci de passer ainsi par ici. Je suis très touchée.
DeleteLove Francois Truffaut. These photographs are wonderful!
ReplyDeleteA very interesting blog you have here!
Thank you for your passage. I am really happy you enjoyed your visit.
ReplyDelete*Raoul Coutard
ReplyDeleteMerci de m'avoir signalé cette faute de frappe. On ne prononce pas beaucoup les noms des chefs opérateurs, si on les écorche en plus !
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