La profondeur d'un sommeil
Je me suis dit que Paris, où les murs et les quais, l'asphalte, les collections et les décombres, les grilles et le squares, les passages et les kiosques, nous apprennent une langue si singulière, devait nécessairement être le lieu où, dans la solitude qui nous étreint, absorbés que nous sommes dans ce monde d'objets, nos relations avec les êtres atteignent la profondeur d'un sommeil où les attend l'image de rêve qui leur révèle leur vrai visage.
Walter Benjamin, Paris capitale du XIXeme siècle
Eric Hazan et Walter Benjamin accompagnent sans cesse mes déambulations parisiennes. Merci pour l'évocation du magnifique livre L'invention de Paris.
Depuis que nos fils se sont noués, La mercière ambulante m'a fait part à plusieurs reprises de problèmes techniques pour laisser un commentaire sur mon blog. Voici un mail qu'elle m'avait envoyé à la suite du billet sur L'invention de Paris de Eric Hazan. Ayant deviné mon adresse postale à Cologne, elle m'a envoyé ses voeux de nouvel an avec cette carte Easy-Made d'après Marcel Duchamp. Un bel hommage à Duchamp et une très belle forme de son travail toujours en réinvention et en mouvement. Parti de l'Orne le 7 janvier dernier, son enveloppe a erré, probablement dans la profondeur du sommeil des choses qui seules savent juger du moment juste pour se révéler; l'adresse quant à elle n'était pas en cause. Comme le Nouvel an chinois a commencé cette année le 10 février, ces voeux ne se sont pas fait trop attendre. Pour ma part, ce nouvel an lunaire qui célèbre le tout premier printemps me convient mieux que le nôtre.
Marie France Dubromel, Porte-fil rouge Easy-Made, 2013. Photographie J'attends...
Anjali Weber, Bague en papier, poème en allemand, pour DesignPavillon, Cologne
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