24.7.12

Sur la route des vacances (3) Molière, Wine and Rock'n Roll


















1 Les femmes savantes, final bow, photo J'attends...  
2 Sylvie Léonard in  Bélise,  © Claire Matras
Noémie Godin-Vigneau et Muriel Legrand 
in the two sisters, Armande et Henriette  © Claire Matras
3 Wine from Domaine des Nolets, photo J'attends...


Is it because he comes from Montreal that Denis Marleau chose to transpose Les femmes savantes in the Fifties, at a time when the women's roles were so repressive and constrictive in the nearby United States? In 1949 Simonne de Beauvoir published Le deuxième sexe; all in all the situation in France was not much better. Men in Molière's comedy are not of a type that would tempt the women enough not to transform their erotic energy into intellectual pursuits. The surroundings of the Chateau de Grignan are full of traces and memories of other famous women's sublimation. Madame de Sevigné was burried in the chapel of the castle near the altar. No wonder she approves of the choice of the play. The costumes from Ginette Noiseux mixing the style of the 50's with fabrics reminding an 18th century indienne underline the fact that the status of women is a timeless issue. 
Not far away from Grignan, in the village of Sainte Cécile des Vignes we were happy enough to meet a young winegrower and winemaker who works his 3 ha vineland, the size of a  pocket handkerchief with a vintage tractor from the 70's. His wine has as strong a personality as his labels whose names come from his love for hard rock. 1962 is the year his own electric guitar was mnufactured, Pinky Terror is the name of his rosé and Back in Black the name of an AC/DC's hit. He has a very small production with a swinging character, something really different you don't taste everyday. Organic wine with hardly any sulfites. To drink on the spot.






Les femmes savantes, direction Denis Marleau
Fêtes nocturnes du Château de Grignan jusqu’au 18 août. 

Tél. 04 75 91 83 65 ; www.chateaux.ladrome.fr. 
En tournée au Québec à partir d'octobre 2012 



Domaine les Nolets
Vin de terroir Côtes du Rhône
Danièle et Yann Côte
Le Bouillon-Chemin de l'Alcyon
84200 Sainte Cécile des Vignes
06 72 84 16 78  04 90?61 08 33 










21.7.12

Sur la route des vacances (2) Les petits pieds de Georges Sand















1 George Sand à l'éventail dessin d'Alfred de Musset, photo Raux ( Agence Photographique RMN)
2&3 Bottines de George Sand, Villa Algira, photos j'attends
4 Villa Algira peint à l'époque de George Sand, Villa Algira


Maux, remèdes et acrostiches


George Sand et Musset  s'amusaient à échanger des messages cachés.


De Musset à George Sand


Quand je jure à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu'inconscient je change de langage
Vous avez su captiver les sentiments d'un coeur
Que pour adorer forma le Créateur.
Je vous aime et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin,  de mes lignes, lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.


De George Sand à Musset


Cette indigne faveur que votre esprit réclame
Nuit à mes sentiments et répugne à mon âme.



Nous nous arrêtons sur le chemin pour rendre visite à George Sand, cette fois, non pas à Nohant, mais à la villa Algira à Gargilesse que nous ne connaissions pas encore. Il s'agit d'une petite maison paysanne où George Sand aimait trouver refuge avec son dernier amour Alexandre Manceau, ami de son fils Maurice, graveur de son état et son cadet de treize ans. C'est en juin 1857, en plein second Empire, qu'elle part pour la chasse aux papillons accompagnée de son dernier amant et de Depuizet, un entomologiste renommé. Elle a 53 ans. La découverte d'un papillon alors méconnu, l'algira, les fixe là pour plusieurs années. Ils reviennent régulièrement en villégiature dans ce village et le tendre et dévoué Manceau lui offre cette maison-refuge dans laquelle ils font de longs séjours. 


Le pays est un pays de fées, une Suisse en miniature, et une Italie pour la chaleur. 


Toute cette région jouit d'une température exceptionnelle, et particulièrement le village de Gargilesse, bâti, comme nous l'avons dit, dans un pli du ravin et abrité de tous côtés par plusieurs étages de collines. La présence de certains papillons et de certains lépidoptères qui ne se rencontrent, en France, qu'aux bords de la Méditerranée, est une preuve frappante de cette anomalie de climat, enfermée pour ainsi dire sur un espace de quelques lieues, dans le ravin formé par la Creuse. C'est comme une serre chaude au milieu des plateaux élevés et froids qui unissent le bas Berry à la Marche (...).



La guide qui nous conte la maison et ce moment particulier de la vie de George Sand est habitée par l'écrivain, sa vie et ses ambiguïtés. Toute en nuances et en finesse, elle nous ouvre les portes d'un univers fascinant. Nous nous interrogeons sur ce qui pouvait faire le charme irrésistible de George Sand. Son énergie, sa vitalité exceptionnelles. Des yeux noirs de braise, une silhouette fine de 1,54 mètre, des petits pieds bien faits qui chaussent du 34, des cheveux lourds de jais... Le dessin de dos de George Sand par Musset me révèle toute sa séduction. Ses chaussures brodées de deux hirondelles par Lisa Calamata, sa belle-fille et ses bottines fines à petits boutons finissent de me renseigner. 


Visite de la Villa Algira à Gargilesse
 du  1er avril au 30 septembre.
 Maison musée, responsable: Madame Smeets-Sand
 guide: Mireille Chabanas  






For readers in English, free web books online by the University of Adelaide.


18.7.12

Sur la route des vacances. En passant par le Perche...












 

1&2 Maison Fassier, photographies J'attends...
3 Maison Gustave, photographie, Frédéric Vasseur pour Elle Décoration



Toutes les routes mènent au Perche. Quelle que soit ma destination de vacances, je passe toujours par le Perche. Trois jours pour descendre dans le sud, que des routes départementales et pas d'embouteillage. Il y a toujours d'heureuses surprises. Cette fois c'est un bistrot impossible à discerner d'un autre bistrot de village, le Café de la Paix à Bellême. Skaï et plastique beige mais du goût pour le terroir et la cuisine maison. Une petite cantine qui sert du cidre fermier d'un  producteur voisin, de l'andouillette dorée à la perfection, des frites faites par le patron. Le fromage était du coin mais du jour au lendemain le fromager producteur a cessé son activité. On nous le dit tout de suite. Pas de fromage donc, on parle la même langue... et on réserve un carton de cidre qu'on prendra au retour. Ce petit troquet nous a été suggéré par Claude Fassier. On y est allé les yeux fermés. Il y a une autre cuisine sans façon qu'on attend de goûter depuis notre dernier passage... Chez l'adorable antiquaire originaire du Nord de la France, Christiane Delvincourt qui fait découvrir des plats sans façon cuits dans des diables rapportés de chez elle. Pommes de terre cuites au truchot ou à la truche, je me dis que ce doit être une cuisine sincère. Hélas, elle a fait une chute malencontreuse et je dois attendre mon prochain passage pour vérifier mon intuition. Les scones de chez Gustave sont à se damner, servis avec amour et clotted cream dans un salon de thé boudoir. Je repars cette année encore avec du vinaigre à la framboise et du vinaigre à la poire à la vanille sélectionnés par Gustave. On en trouve ailleurs, mais celui-ci est vraiment parfumé. Tout est beau à La Maison Fassier, comme toujours. Et on ne présente plus cette adresse de référence. Nous n'avons pas eu le temps de nous arrêter chez leur fils Cyrille Fassier cette fois et c'est bien dommage. Il y a bien d'autres adresses à découvrir dont je parlerai à mon prochain passage... Pour en savoir plus, voir Elle Décoration, Les visites privées, 48 heures dans le Perche par Clémence Leboulanger et Frédéric Vasseur et aussi Dolce vita dans le Perche, le Figaro par Marie-Angélique Ozanne.


Bistrot, troquet, mastroquet: 



Etymologie (1892) Origine obscure.

Il s’agit vraisemblablement d’un régionalisme importé à Paris au XIXe siècle d’où il s’est diffusé à travers la France. Peut être du poitevin bistraud « petit domestique » puis « marchand de vins ». On pense aussi à bistrouille qui désignait un mélange de café et de vin dans le nord de la France, bistringuebastringue d’origine tout aussi obscure. On l’a rapproché au mot argotique bistingo« cabaret », ce qui est peu vraisemblable dans la mesure où le sens premier historique n’était pas l’établissement, mais le tenancier.
Enfin, on lui prête une étymologie fantaisiste mais suffisamment plaisante pour être citée : le mot proviendrait du russe быстроbistro (« vite »), mot que l’on prête aux Cosaques stationnés à Paris en 1814 et qui auraient ainsi apostrophé les cafetiers. Toutefois, le mot « bistrot » n’est attesté en France que depuis la fin du XIXe siècle .
Article du Wikitionnaire



Christine Delvincourt, Les Broc'hanteuses22 rue Boucicaut Bellême
Claude et Alain Fassier, La Maison Fassier, 21 rue Ville-Close
 Bellême
Cyrille Fassier, 20 Place de l'Hôtel de ville
Longny au Perche
Maison Gustave, 18 rue Ville-Close
 Bellême 
Café de la paix, Bellême





10.7.12

Images du secret. Tiroirs, coffres, serrures et armoires. Les meubles de carton d'Amélie Dillemann





















1 Photographie, galerie de photos Amélie Dillemann, Valérie Martinez agent
 2&5 Clefs et serrures en carton d'Amélie Dillemann, exposition Clairs-obscurs chez Caravane
2&4 Photographie Marie-Pierre Morel pour Elle Décoration, visite privée chez Amélie Dillemann


Arte povera: avant, et autant, qu'une région de l'art contemporain, ce fut, comme l'on sait l'humble et admirable savoir-faire des laqueurs du XVIIIème siècle vénitien, qui parvinrent à sublimer l'objet le plus commun, et le mobilier ordinaire: là encore à coups de ciseaux et de papier, d'applications et de découpes.

Dessinatrice, graphiste, modéliste, décoratrice, architecte d'intérieur, ornemaniste: Amélie Dillemann appartient en même temps au clan bien français des bricoleurs de génie, de ces artistes qui se font une joie de tirer le plus du moins, d'exalter la nature du matériau le plus trivial: ce sont les objets en débourre-pipe de Cocteau, les sylphes d'écorce de bouleau de Janine Janet, les décors d'Annie Beaumel, les osiers sophistiqués de Lina Zervudachi, pour n'en donner que quelques exemples. Scénographes de l'éphémère qui forcent le respect d'exposer ainsi le travail de leur imagination au risque de l'effacement et de la destruction.

Cela a son prix. On se hâte de conclure que ce qui est fait de rien ne vaut pas grand chose, que l'objet de peu demande peu. C'est l'inverse qui est vrai. Et c'est pour cela qu'Amélie Dillemann choisit facétieusement de "disparaître": offrant au visiteur le musée de son travail, l'archive de son imaginaire. Sacs et meubles de carton découpé, déjà célèbres, cabinets hollandais qui ne pèsent rien, théâtres de papier, restes d'anciens travaux ou germes de futurs assemblages, bijoux aériens et ailes d'anges: autant de trouvailles et de constructions poétiques face auxquelles on pourra vérifier que les petits riens, c'est déjà beaucoup, comme le dit la chanson. Et aussi, prendre enfin la mesure de l'esprit, à tous les sens du terme, de cette oeuvre à la discrète virtuosité."
  
 Patrick Mauriès







Exposition Amélie Dillemann, Disparition, 1967-2012
 à la Galerie F. de Nobele 
du 7 juin au 14 juillet 2012


Galerie de Nobele 2, rue de Bourbon Le Château, Paris VI




L'armoire et ses rayons, le secrétaire et ses tiroirs, le coffre et son double fond sont de véritables organes de la vie psychologique secrète. Sans ces "objets" et quelques autres aussi valorisés, notre vie intime manquerait de modèle d'intimité. Ce sont des objets mixtes, des objets sujets. ils ont comme nous, par nous, pour nous,  une intimité. 

Est-t-il un seul rêveur de mots qui ne résonnera pas au mot armoire? Armoire, un des grands mots de la langue française, à la fois majestueux et familier. Quel beau et grand volume de souffle! Comme il ouvre le souffle avec l' a de sa première syllabe et comme il le ferme doucement, lentement en sa syllabe qui expire. On n'est jamais pressé quand on donne aux mots leur être poétique. Et l'e d'armoire est si muet qu'aucun poète ne voudrait le faire sonner. C'est peut-être pourquoi, en poésie, le mot est toujours employé au singulier. Au pluriel la moindre liaison lui donnerait trois syllabes. Or, en français les grands mots, les mots poétiquement dominateurs n'en ont que deux.
Et à beau mot, belle chose. Au mot qui sonne gravement l'être de la profondeur. Tout poète des meubles-- fut-ce un poète en sa mansarde, un poète sans meuble-- sait d'instinct que l'espace intérieur à la vieille armoire est profond. L'espace intérieur à l'armoire est un espace d'intimité, un espace qui ne s'ouvre pas à tout venant.

Gaston Bachelard, La poétique de l'espace, p 83









8.7.12

You are the Landscape. Mona Kuhn's Series Bordeaux



"Votre âme est un paysage choisi"
Verlaine, Clair de lune












Mona Kuhn, Maison N°1, Gelatin Silver Print, 96,5 x 182,8 cm 
2  Mona  Kuhn, Portrait 4Chromogenic Print, 38,1 x 38,1 cm,  
Mona  Kuhn, Paysage N°6, Gelatin Silver Print, 38,1 x 38,1 cm, 
Mona  Kuhn, Portrait 9, Chromogenic Print, 38,1 x 38,1 cm, 2011 

Mona Kuhn, Paysage N°4,  Gelatin Silver Print, 38,1 x 38,1 cm 
All photographies belong to Bordeaux Series, 2011, © La Galerie Particulière


Mona Kuhn was born in São Polo, Brazil. She is now living in Los Angeles but spends her summers in a French house in the countryside near Bordeaux. Nestled in a pine forest, the house is lit only by oil lamps and candles. The series Bordeaux is strongly connected to the house, its landsape, and particuliar light. "This series is really about the richness of the people in them. I photographed all of the portraits in the same room and the light that would fall in the room was between 5 and 7 pm. I always had people come over, either staying with me or stopping by to visit. I would ask them to please come over around 4:00 or 4:30." The idea of the series  came with the Bordeaux colour which represents for the artist sexuality and passion and timelessness. "The room had just that one chair. I shot two or three rolls of film of each person, carefully shooting slow and going one at a time. Some peopleI just photographed once, some people I photographed during the course of two or three summers." She paid much attention to the special quality of light in the house and its surroundings. "Over the years I’ve collected a few oil lamps at the little estates around the area. Some are really really old and gorgeous, some are from friends in Amsterdam, rural French oil lamps, and maybe Dutch with copper bottoms and fragile glass tops. I’ve used them before in the Evidence work. Towards the very end of the book there are a few images that are shot in the dark that have maybe a rim of light on the side of the person and that comes from an oil lamp. If I put two of them in the living room, by the time you turn on the third one, it’s too much." The poetic of the landscape and the intricate patterns of the skies and paths  around the house  matters very much to her. It projects on her models a maze like feeling that she tried to capture by confronting the motif of the  nude and the motif of the landscape. "They are landscapes I took of the region in-between the portraits, to inform a little bit about the area. When I had the beautiful light, I was photographing my friends. When it was raining, and there are a lot of summer thunderstorms that go though there, I would go out and photograph the thunderstorms. A couple of them are dramatic thunderstorms images and large clouds and high contrast, and some are of pathways that create this idea where this room is where all the people have gathered. So you have a little bit of a mazelike feeling with the landscapes that lead somewhere, but you don’t know where."*

*Quotes by Mona Kuhn taken from her conversation with Elizabeth Avedon, Mona Kuhn Talks to Elizabeth Avedon in La Lettre de la Photographie, France, Nov 2011.


Exposition à La Galerie Particulière du 31 mai au 11 août 2012
16 rue du perche 75003 Paris 


Bordeaux Series by Mona KuhnSteidl
















5.7.12

Le temps retrouvé. Cy Twombly's Revelation



"Sometimes when I am writing the date on a letter, I have to ask what year it is."

Cy Twombly















1 Cy Twombly,The artist's shoes, 2002 Dryprint on cardboard , 43,1 x 27,9 cm © Schirmer/Mosel Verlag - Nicola Del Roscio Foundation
2 Cy Twombly, brushes, 2005
3 Cy Twombly, peonies, 2005


Remembrances of Twombly. Twombly died just a year ago the 5th of July 2011. Through his photographer's eye... His snapshots taken with an instant camera appear as an epiphany of time passing by, a desire to capture eternity. Twombly began taking pictures in the Fifties when he was still a student and never ceased doing it. His very first pictures were taken at Tetouan in 1951. A series in black and white; the edge of a table, an empty chair; the pictures reveal the passing of time. No human presence, only light and absence.

Last exhibitions:

Cy Twombly, Photographs 1951-2010. Bruxelles, ßozar (1 février-29 avril 2012)
Le temps retrouvé, Collection Lambert,Avignon (12 juin-20 novembre 2011)



4.7.12

Pluie d'été. L' excès de ravissement de Catherine Willis






The smell of earth after rain is called Petrichor, and it is caused by Geosmin. Geosmin is an organic compound with the formula C12H22O. It’s produced by several classes of microbes, including cyanobacteria (blue-green algae) and actinobacteria (especially Streptomyces), and released when these microbes die. The human nose is extremely sensitive to geosmin and is able to detect it at concentrations as low as 5 parts per trillion.






Il pleut
Averse averse averse averse averse averse
ô pluie ô pluie ô pluie ô pluie ô pluie ô pluie!
gouttes d'eau gouttes d'eau gouttes d'eau gouttes d'eau
parapluie ô parapluie ô paraverse ô!
paragouttes d'eau paragouttes d'eau de pluie
capuchons pèlerines et imperméables
que la pluie est humide et que l'eau mouille et mouille!
mouille l'eau mouille l'eau mouille l'eau mouille l'eau
et que c'est agréable agréable agréable
d'avoir les pieds mouillés et les cheveux humides
tout humides d'averses et de pluie et de gouttes
d'eau de pluie et d'averse et sans un paragoutte
pour proteger les pieds et les cheveux mouillés
qui ne vont plus friser qui ne vont plus friser
à cause de l'averse à cause de la pluie
à cause de l'averse et des gouttes de pluie
des gouttes d'eau de pluie et des gouttes d'averse
cheveux désarçonnés cheveux sans parapluie


Raymond Queneau




J'ai fait cette délicieuse découverte sur le site de la sculptrice Catherine Willis dont le blog Chemin faisant est plein d'imprévus et de surprises heureuses. Un regard aiguisé et généreux qui se pose sur notre monde parfois tragique. Une oeuvre lumineuse.















Forest Map (detail) wood, black cotton ligatures. 2006
Reine des arbres plaster original for a bronze 1,07/ 0,65/ 0,78 m 2006
Pour trouver les sources wood, black cotton ligatures. 0,70/0,40/0,20 m 2007; Private collection.California